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Question

depuis quelques jours dans une plantation de cannes a sucre des Antilles , un esclave qui a pu dérober quelques feuilles de papier a son maitre raconte dans ce " journal intime " ce qu'il a vécu et ce qu'il vit depuis son départ en Afrique . En une trentaine de lignes imaginez son texte en entrant dans la peau d'un esclave .

merci de m'aider urgent ! svp

1 Réponse

  • Bonjour 

    Les conditions de vie des esclaves

    1) La traite négrière

    Elle s’effectue en 3 temps :

    1 ère étape : Capture des esclaves 
    2 ème étape : Attente sur les côtes. On ne gardait que les esclaves ayant une valeur marchande. A partir de cette période, nous disposons de données chiffrées puisque les transactions effectuées sont des actes commerciaux qui par définition laissent des traces.
    Dernière étape : la traversée. Il s’agit d’un long voyage durant sur bateaux où le taux de mortalité été élevée. Il s’est affaiblit par la suite principalement pour deux raisons : la durée des voyages diminuait (les techniques progressaient, on avait une meilleure maîtrise de l’itinéraire), et le capitaine, voulant être rentable, limitait les pertes de vie humaines. Cette deuxième cause de la baisse de mortalité se traduisait par diverses obligations : avoir un chirurgien à bord, décontaminer régulièrement le bateau, sortir les esclaves, emporter des vivres frais… A partir de 1807, par le traité de Vienne, la traite est devenue illégale mais n’a pas cessé pour autant. Son illégalité a provoqué une augmentation du taux de mortalité puisque les conditions d’hygiène et de santé minimales n’étaient plus respectées.

    2) L’esclavage

    On peut classer les violences subies en deux catégories : les violences morales et les violences physiques. 

    La violence morale commençait tout d’abord par le déracinement, d’où l’importance des suicides. A cela succédait la déculturation : on changeait le nom des esclaves, souvent on ne leur attribuait qu’un simple surnom. De plus, on les baptisait deux fois : une première fois de manière collective dans le bateau pour ceux qui ne survivraient pas au voyage et une seconde fois individuellement pour leur attribuer un nom. Par cet acte, les planteurs s’appropriaient l’identité de leurs esclaves et ils l’officialisaient par une marque au fer rouge, violence physique et morale. Tout ceci était accompagné de nombreuses autres humiliations (inspections sanitaires…)


    La violence physique se traduisait par la médiocrité des conditions de vie et de travail, sans oublier la sous-alimentation. La nourriture était calculée en vue de ne fournir aux esclaves que le strict minimum pour qu’ils puissent la réalisation de leur travail quotidien. Les châtiments et la répression étaient codifiés par le code noir dans les colonies françaises. Ils pouvaient se présenter sous différentes formes : Fouet, Marquage à la fleur de lys pour les fugitifs , Les amputations, La peine de mort qui ne pouvait être attribuée que par les tribunaux royaux.
    Par conséquent l’espérance de vie d’un esclave travaillant sur les plantations était courte, elle s’élevait environ à une quinzaine d’années. Et cette violence était encore plus développée pour les nouveaux arrivants…


    La hiérarchie des esclaves

    Au sein même des esclaves s’était créée une hiérarchie :

    1) Les bossales ou les nègres d’Afrique

    Récalcitrant à l’autorité du maître, ils sont soumis aux travaux les plus durs mais ce sont ceux dont on a le plus besoin. Les sociétés africaines n’avaient pas cette logique de productivité ainsi le rythme de travail et les horaires auxquelles ils étaient contraints étaient inhabituels (sic). Le travail était quasi militarisé sous les ordres d’un commandeur, esclave lui aussi mais d’un autre " grade ", qui rythmait le travail avec le fouet. Cela permettait rendement exigé.

    2) Les esclaves créoles
    Plus dociles, ils sont nés sur place et font parti de la deuxième génération. Ils ont souvent eu un apprentissage et on leur confie donc des tâches plus spécialisées (l’entretien des moulins à sucre, tout ce qui est lié aux métiers de l’artisanat…). C’est chez eux que l’on va recruter les commandeurs. Ils vivent beaucoup mieux.

    3) Les domestiques
    Ces esclaves sont au service du train de vie du maître. Ce sont des jardiniers, des cuisiniers, des servantes, des blanchisseuses… L’élite de cette domesticité vit avec le maître et leurs conditions de vie et de travail sont encore meilleures que celles des esclaves créoles.

    J'espère que cela t'aidera 

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