redigez un texte d'un combat entre deux chevaliers
Français
magali1
Question
redigez un texte d'un combat entre deux chevaliers
1 Réponse
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1. Réponse erwan6363
Les deux chevaliers s’éloignent l’un de l’autre pour prendre leur élan et ne se sont pas reconnus. Dès le premier choc, ils brisent leurs grosses lances de frênes. Ils ne se parlent pas. S’ils l’avaient fait, leur étreinte aurait été tout à fait différente : ils ne se seraient pas porté des coups de lance ni d’épée mais se seraient pris dans les bras et embrassés. Ils se portent des coups si forts que les épées s’endommagent, les heaumes et les écus sont bosselés. Ils se frappent du tranchant de l’épée, et non du plat, se donnent des coups avec les pommeaux sur le nasal, le cou, les joues et le front jusqu’à ce qu’ils deviennent bleus : le sang se coagule. Les hauberts sont détruits, les écus si endommagés qu’aucun des deux n’est épargné. Ils font tant d’efforts, s’acharnent tellement qu’ils en perdent haleine. ( Les pierres précieuses ont sauté des heaumes) . Ils s’assènent de tels coups qu’il s’en faut de peu que la cervelle ne leur jaillisse du crâne ! De leurs yeux jaillissent des étincelles, leurs poings sont carrés et gros, leurs nerfs sont solides et leurs os durs, ils maintiennent leur épée fermement empoignée et y mettent toutes leurs forces. Après un combat acharné, les heaumes sont cassés et les hauberts démaillés, leur épées sont tellement émoussées et leur écus fendus et réduits en bouillie qu’ils se sont arrêtés un instant : ils reprennent haleine et reposent leur cœur. Mais ils ne s’arrêtent pas longtemps et fondent l’un sur l’autre plus acharnés que jamais : tout le monde s’est accordé à dire que jamais on n’avait vu de chevaliers plus courageux.« - Ce combat ne ressemble pas à un jeu ! Ces deux chevaliers y mettent toutes leurs forces et jamais ils n’auront la récompense qu’ils méritent. » Les deux amis qui s’entretuent ont entendu ces paroles. Ils entendent également qu’on cherche à trouver un accord entre les deux sœurs : la cadette s’en remet au jugement du roi mais l’aînée ne veut consentir à la paix. Elle est si inflexible que la reine Guenièvre, les chevaliers et le roi, dont chacun connaît la valeur, se rangent du côté de la cadette. Ils prient le roi de donner, malgré la sœur aînée, le tiers ou le quart de l’héritage à la plus jeune et de séparer les deux chevaliers qui sont d’une grande prouesse. Ce serait trop risqué que l’un blesse mortellement l’autre ou qu’il cause un tort irréparable à son honneur. Le roi répond qu’il ne peut y avoir la paix car la sœur aînée, méchante créature, n’en a que faire. Les deux chevaliers qui sont en train de combattre ont entendu ces paroles. C’est merveille de voir une telle bataille car personne ne pourrait dire lequel est le meilleur d’entre eux. Il en est de même pour les chevaliers eux-mêmes qui souffrent le martyre pour l’honneur : ils s’émerveillent et s’ébahissent car chacun répond aux attaques de l’autre avec beaucoup de courage et de hardiesse. Ils se combattent tant et si bien que le jour se soustrait à la nuit, aucun d’eux qui n’ait le corps las et les bras douloureux. Le sang tout chaud et bouillant coule de leurs mains, de leur corps blessés et de leur haubert. Tous deux veulent se reposer, ils n’ont plus envie de combattre : la nuit est tombée et ils se craignent. Ces deux raisons les incitent à faire la paix. Mais avant de quitter le champ de bataille ils vont se reconnaître, ce qui leur procure joie et pitié.